Être sans-abri, ce n’est pas seulement vivre sans domicile.
Le sans-abrisme n’est pas un choix et n’est pas le résultat d’un échec personnel.
Il n’y a pas de cause unique du sans-abrisme; l’expérience découle de problèmes systémiques, tels que la pauvreté et les changements économiques, combinés à des circonstances personnelles.
C’est une expérience qui peut arriver à tout le monde et qui peut mener à dormir dans des conditions particulièrement difficiles ou de sofa en sofa, à vivre dans des refuges ou encore à être à risque de perdre son logement.
Découvrez les causes du sans-abrisme, les mythes les plus répandus à ce sujet et les endroits où l’on peut obtenir de l’aide.
Saviez-vous que
30 personnes sont en situation de sans-abrisme dans le district de
Timiskaming chaque soir?
Pour ces adultes, ces jeunes et ces familles, le sans-abrisme n’est pas un choix et chaque personne le vit à sa propre manière. Mais toute personne en situation de sans-abrisme est vulnérable et ne dispose ni du revenu ni des mesures d’aide nécessaires pour garder un logement.
Arrêtons la stigmatisation. Apprenons
les faits.
Qu'est-ce que le sans-abrisme ?
Lorsque l'on évoque le sans-abrisme, on pense souvent aux personnes qui vivent dans la rue. Mais saviez-vous qu'elles ne représentent qu'une petite partie des personnes sans domicile ?
Le terme « sans-abrisme » fait référence à quatre types de situations de vie :
Quelles sont les causes qui mènent au sans-abrisme ?
Il n'existe pas de facteur unique à l'origine du sans-abrisme.
Le sans-abrisme est une expérience qui résulte d'une combinaison de problèmes.
Mythes
Mythe 1 : Seules les personnes qui dorment dans la rue sont en situation de sans-abrisme.
Le sans-abrisme ne se limite pas à vivre et à dormir dans la rue.
En réalité, une personne peut avoir un toit au-dessus de la tête et être quand même en situation de sans-abrisme.
Bien des femmes et des jeunes ont tendance à éviter de dormir dans la rue et les refuges par crainte de violence. Ces personnes sont plus susceptibles de dormir de sofa en sofa ou de vivre avec d’autres personnes.
Mythe 2 : Les personnes deviennent sans-abri à cause de mauvais choix et n’ont qu’à mieux gérer leur budget.
Tout le monde peut perdre son logement. Près de la moitié des Canadiennes et Canadiens vivent d’une paye à l’autre.
Le sans-abrisme a de nombreuses causes. Certaines sont indépendantes de la volonté de la personne, comme la situation économique ou le manque de logements abordables.
Des facteurs propres à la personne, comme un problème de santé chronique, peuvent également contribuer à leur situation de sans-abrisme.
De nombreux jeunes sans-abris ne peuvent pas retourner chez eux lorsque leur famille éclate ou qu’ils deviennent trop vieux pour le placement familial.
Les jeunes de la communauté 2SLGBTQ+ sont plus nombreux à vivre en situation de sans-abrisme que les autres jeunes en raison du rejet familial, de la discrimination et de la violence.
De même, les personnes en situation de sans-abrisme peuvent avoir vécu des expériences néfastes pendant leur enfance ou des événements traumatisants avant l’âge de 18 ans qui ont entraîné un stress toxique. Cela peut avoir un effet profond sur le développement du cerveau et, ainsi, créer des difficultés au moment de chercher un emploi plus tard dans la vie. On estime que 80 % des résidentes et résidents du district de Timiskaming ont vécu des expériences négatives durant l’enfance.
Mythe 3 :
Toutes les personnes en situation de sans-abrisme sont des criminels et des personnes dangereuses.
Les personnes sans domicile fixe sont plus susceptibles d’être victimes de violence physique et d’agression sexuelle que de commettre un crime elles-mêmes.
Si les personnes en situation de sans-abrisme ont davantage d’interactions avec la police, c’est généralement parce que les activités liées à leur survie quotidienne ont été criminalisées, notamment la flânerie, l’intrusion ou le vol à l’étalage pour se procurer de la nourriture.
Mythe 4 : Toutes les personnes en situation de sans-abrisme ont des problèmes de consommation de substances.
Seulement 25 % environ des personnes sans-abris en Ontario déclarent consommer des substances.
La consommation de substances n’est qu’un des nombreux facteurs qui peuvent mettre une personne en danger de perdre son logement. La consommation de drogues et d’alcool n’est jamais la seule cause du sans-abrisme.
Ne pas avoir de logement peut être un facteur qui contribue à la consommation de substances, la personne cherchant à composer avec le stress que provoquent la vie sans domicile fixe, la perte du revenu, l’isolement, la discrimination et la perte d’estime de soi.
Il est difficile pour les personnes ayant un logement de se remettre d’une dépendance; c’est encore plus difficile pour les personnes qui subissent le traumatisme supplémentaire du sans-abrisme.
Mythe 5 : En offrant des refuges et des logements de transition, on rend les personnes dépendantes du système.
Aider les personnes en situation de sans-abrisme, c’est leur donner un coup de main et non faire la charité.
De façon générale, les personnes qui ont recours aux refuges et aux logements de transition peuvent accéder à d’autres ressources, retrouver un sentiment de sécurité et devenir plus autonomes. De nombreuses personnes qui utilisent ces services sont en mesure de trouver un emploi et de vivre de manière indépendante par la suite.
Mythe 6 : Rien n’est fait pour remédier à la crise du sans-abrisme.
Il y a de nombreux programmes à l’échelle locale pour aider à prévenir le sans-abrisme.
Si vous êtes dans une situation difficile, demandez de l’aide.
À l’échelle locale, il y a des options pour les personnes en situation de sans-abrisme.
Mythe 7 : Quand on ouvre un refuge, ça ne fait qu’attirer davantage de personnes sans-abris dans le secteur.
La plupart des personnes sans-abris restent dans la communauté où elles sont devenues sans-abri. Certaines personnes choisissent de se déplacer pour chercher du travail, pour se rapprocher de leur famille ou pour d’autres raisons, mais pas toujours parce qu’il y a plus de services ailleurs.
Mythe 8 : Il y a
beaucoup de logements pour les personnes qui se donnent la peine de chercher.
Il y a une pénurie de logements abordables à l’échelle de la région et de la province. Même lorsque des logements sont libres, ceux-ci ne répondent pas aux besoins des ménages à revenu faible et modéré.
Les logements vacants sont rares et les délais d’attente pour les logements subventionnés sont de cinq à huit ans.
Cette campagne est coordonnée dans le cadre du Plan de sécurité et de bien-être communautaires (SBEC) du district de Timiskaming, financée par le Conseil d’administration des services sociaux du district de Timiskaming (CASSDT) et soutenue par Santé publique du Nord-Est (SPNE).